Création 2020 (Lauréat des Musiques Éclatées — Strasbourg 2021)
Représentation à Talant le 26 novembre à 16h

Belinda Kunz, mezzo-soprano,  
Antoine Martynciow, violoncelle, 
Quentin Gouraud, guitares, 
Conception : Belinda Kunz, 
Conseil artistique : Marie Duisit, 
Conseil chorégraphies : Lou Baeza

avec –  des chansons : Jimenez, Brel, chansons sépharades, de l’opéra, Monteverdi, Glück, Massenet, des surprises… du cabaret allemand Kurt Weill, Eisler et Holländer, et une touche de swing pour finir

Un Mundo Raro tire son nom de l’émouvante chanson de Jimenez et c’est une sorte d’éloge des larmes… mais  pas des larmes de désespoir, des larmes qui font du bien, qui soulagent qui  exorcisent la douleur….

Que se passe-t-il de l‘autre côté du miroir, derrière le temps qui s‘écoule, qui réunit ou qui sépare ? Que reste-t-il quand on se dépouille des passions et de la douleur ? Parcourant un répertoire inattendu, la chanteuse nous entraîne dans son « monde étrange », offrant airs d‘opéra, chansons séfarades, mexicaines, françaises, aussi bien que le répertoire grinçant et humoristique du cabaret berlinois, à la recherche d‘instants de communion et de consolation. 

Chansons d‘amour universelles, confessions, rébus en forme de danses : c‘est une grammaire de l‘intime qui se dessine aux couleurs douces et chatoyantes de la voix, du violoncelle et de la guitare, classique et électrique.

Laissons la parole à un spectateur :
« Un Mundo raro … quel voyage dans le temps, l’espace, le cœur, le corps, et quel art pour rendre compte de toute cette diversité !
C’est Belinda Kunz qui nous conduit et nous guide dans ce voyage dans l’intime le plus profond, avec grâce, pudeur, et charme.  Elle entre en résonance et empathie avec les personnages dont elle transmet les émotions les plus vives et qui deviennent par la magie de son chant des incarnations justes : l’amour, et ses déclinaisons multiples, désir, tristesse, perte, solitude, nostalgie, ont la couleur pathétique du flamenco, du tango et du chant sépharade, la Narratrice de l’Orfeo s’identifie avec Eurydice mourante, le désespoir et la supplication de l’être abandonné prend dans la bouche d’une femme et dans une traduction en allemand, une dimension universelle, l’amère constatation « qu’il n’y a pas d’amour heureux » est un triste aveu d’échec (partagé par la salle en bis…). Ces expressions aux tonalités nostalgiques empreintes d’un fond de tristesse existentielle, sont tempérées par une touche d‘humour, sourire plutôt que rictus, à l’évocation de la prostituée berlinoise à la jambe de bois. Elle puise dans l’opéra français des élans lyriques et à Broadway un optimisme swinguant…
Une gestuelle d’inspiration chorégraphique, à la fois expressive et belle, accompagne harmonieusement et stylise l’expression vocale, inscrit dans le corps et incarne l’émotion, autre facteur de cohésion du spectacle.
Il faudrait à la fois un continuo, un piano, un orchestre ou un jazz band pour assurer l’accompagnement idoine pour chaque morceau ! Une guitare et un violoncelle y pourvoient suffisamment et magnifiquement: l’une assure le fondement harmonique, quelques échappées improvisées spontanément, l’autre offre, en miroir, un contrechant mélodique. C’est l’essence même de la musique, non un folklore, ou un scrupule stylistique ou historique, qui est ainsi traduite et offerte à la chanteuse…
Ni surenchère expressive, ni théâtralité superficielle, mais le charme d’un timbre riche de mezzo aux inflexions et aux couleurs variées, une sensibilité d’une souriante gravité, et surtout une permanente qualité de poésie… » René Schirrer, chanteur lyrique

En tournée depuis 2018 :
Créé en 2018 à  l’Auditorium de la Maison du Parc du Morvan,  dans une version pour voix et guitare et repris en 2019 (Dommartin , Le Bal Blomet, Dompierre sur Héry, Bard le Régulier dans cette version épurée, Un Mundo Raro a été retravaillé en 2020 dans une  nouvelle formule avec violoncelle et c’est cette version qui tourne depuis, avec toujours le même succès et le même accueil ému du public (Marsannay le Bois, Musiques Eclatées à Strasbourg en 2021 (spectacle Lauréat des Musiques Eclatées),  et en 2021 et 2022 : Brassy, Fixin, Gemeaux, Savigny les Beaunes Flavigny sur Ozerain pour Musiques en Scènes (Côte d’Or), Brassy Lormes, l’Illiade à Illkirch graffenstaden pour l’Opéra Voyageur.